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La transaction de la victime avec son environnement



14. Si elle ne connaît pas la théorie de l’accoutumance développée en termes de conclusions et plaidée dans nos prétoires, la littérature médicale connaît pourtant ces victimes et leurs souffrances : elle les envisage cependant dans une perspective autrement dynamique (cf. Note 1) .

La littérature médicale utilise le concept de transaction. Ce concept de transaction fait référence au fait que la personne et l'environnement sont considérés comme entretenant une relation dynamique, mutuellement réciproque et bidirectionnelle (cf. Note 2) .

Lorsque cette relation est évaluée par l'individu comme excédant ses ressources et menaçant son bien-être, l’individu est confronté à une situation de stress.


Prenons l’exemple de la personne à mobilité réduite recourant pour ses déplacements au métro se retrouvant au pied d’un escalator en panne et devant se résoudre, pour ne pas rester bloquée là, à reprendre une autre rame pour rejoindre la station suivante.

Prenons l’exemple de l’enfant sourd-muet : « Parfois je vais tirer maman pour qu’elle traduise, parce que je veux savoir plus, je veux comprendre ce qui se passe. (…) Mais elle ne peut pas traduire tout le temps. Alors je me retrouve dans le noir silence » (cf. Note 3).

15. Deux processus médiatisent le lien entre une telle transaction individu-environnement, et les conséquences que celle-ci peut avoir à court et à long terme: l'évaluation cognitive et le coping (cf. Note 4) .

III.1. L'évaluation cognitive

16. Le processus d'évaluation a une fonction adaptative qui consiste à trouver un équilibre entre deux types de forces : celles des réalités de l'environnement (demandes, contraintes, ressources) et celles des intérêts de la personne (cf. Note 5) .

La qualité de vie de l’individu requiert une certaine harmonisation de celui-ci avec son environnement ce qui nécessite une juste perception de la réalité environnementale pour pouvoir s'y adapter (cf. Note 6) .

L'individu éveillé évalue en permanence sa relation à l'environnement, et ce relativement aux implications que celle-ci peut avoir pour son bien-être personnel (cf. Note 7) .

Lors de cette phase d’évaluation, l'individu considère la signification de ce qui se passe pour lui personnellement (cf. Note 8) . L'évaluation est dite cognitive parce qu'elle implique souvent des processus complexes, conscients et de jugement (cf. Note 9) .

L'évaluation cognitive se fait principalement au moyen de deux processus : l'évaluation primaire et l'évaluation secondaire (cf. Note 10) .

17. L'évaluation primaire est le processus au moyen duquel l'individu cherche à savoir si oui ou non, et si oui de quelle manière, ce qui se passe à un moment donné est pertinent pour lui, compte tenu de ses valeurs, de ses buts, de ses croyances sur soi et sur le monde, et de ses intentions en rapport avec la présente situation (cf. Note 11) . L’individu cherche ainsi à répondre aux questions suivantes : Que se passe-t-il ? Ai-je un problème ?

Ce processus d'évaluation donne lieu à trois cas de figure (cf. Note 12) :

a. La relation à l'environnement est jugée non pertinente: dans ce cas rien d'autre n'est à considérer, et l'individu n'y prêtera pas (plus) d'attention;

b. La transaction est jugée pertinente et bénigne-positive: les présentes conditions soit facilitent la réalisation des objectifs de l'individu, soit vont dans le sens d'une préservation voire d'une amélioration de son bien-être. Les émotions typiquement ressenties dans ce cas-là sont positives, comme la joie, le bonheur, la gaieté, etc.

c. La relation à l'environnement est évaluée comme pertinente et stressante, c'est-à-dire que les présentes conditions entravent ou menacent d'entraver la réalisation des buts de l'individu.


Les situations qui nous concernent dans la matière du dommage corporel sont celles concernées par ce troisième cas de figure.

18. Au moyen du processus d'évaluation secondaire, l'individu cherche à répondre aux questions suivantes : Que puis-je faire? Quelles sont les stratégies dont je dispose? Sont-elles efficaces? Y a-t-il des alternatives à leur utilisation?

L'évaluation secondaire intervient pour dresser l’inventaire et mesurer la disponibilité des stratégies de coping (cf. Note 13) .

19. Soulignons que, puisque la relation entre l'individu et l'environnement évolue constamment, les éléments de cette transaction sont ensuite reconsidérés au moyen d'un processus de réévaluation (cf. Note 14) . Ce processus d’évaluation se réitère au gré des nouvelles informations qui apparaissent et des réactions de l'individu, modifiant sur cette base les résultats de ces premières évaluations.

20. Si la relation à l'environnement est jugée stressante, elle peut l'être de trois manières différentes, évoquées, en psychologie, en termes d'appraisals de stress(cf. Note 15) :

a. Le préjudice, le dommage ou la perte:
Un évènement a eu lieu et constitue un dommage ou une perte pour l'individu. Les émotions attendues lors de telles situations sont la tristesse, la colère, la déception, la culpabilité et le dégoût.

“ - Combien êtes vous en classe, les enfants ? avait demandé un jour la maîtresse.
- vingt-trois plus Charlotte, avait répondu fièrement une fille de ma classe qui s’appelait Adeline.
J’ai vécu sa réponse comme une balle traversant mon abdomen.
D’aucuns se plaignent d’indifférence, moi, je venais d’être heurtée en pleine face par la différence. J’étais peut-être habituée à cela de la part des adultes, mais, pour la première fois, le missile avait été envoyé par un enfant de mon âge, et annonçait très clairement la fin d’une ère. Ma gorge était serrée, mes yeux se sont remplis de larmes, et un mélange de haine et de honte est venu se répandre dans chacune de mes cellules, du fond de mon coeur à la pointe de mes cheveux” (cf. Note 16) .

« C’est un peu le problème d’être dépendant dans ses trajets. Une personne valide saute dans le métro au gré de ses envies pour acheter une bonne pâtisserie ou chiner un livre ancien. Moi non, il me faut une raison valable. Personnellement, j’aurai tendance à considérer que le plaisir procuré par un saint-honoré rose framboise vaut tous les déplacements du monde. Mais, je doute que le Syndicat des transports d’Ile-de-France qui m’aide à financer mes déplacements, faute de transports publics accessibles aux fauteuils roulants, considère cela comme un motif valable et accepte de payer pour que je mange des gâteaux.
Parfois, j’imagine un monde où on demanderait à tous les gens qui prennent le métro où ils vont et pour quelle raison, avant de les autoriser à se déplacer, histoire de ne pas payer des salaires de conducteurs de métro “pour rien”. Vous allez travailler? Très bien, voici votre billet merci et bonne journée. Vous, en revanche, vous allez juste prendre le soleil au jardin des Tuileries? Enfin, Monsieur, vous vous moquez du monde! Est-ce un motif valable pour que nous payons quelqu’un pour ça?
Oui. Liberté, égalité et fraternité de manger des gâteaux et de bronzer le dimanche après-midi.
La note triste dans l’histoire, c’est que nous avons tous oublié que les personnes en fauteuil roulant, parfois, aiment aussi les gâteaux » (cf. Note 17) .

b. La menace:
Le dommage ou la perte n'ont pas encore eu lieu mais sont possibles ou probables dans le futur. Le fait qu'ils soient prévisibles permet à l'individu d'avoir recours à des efforts de coping dit anticipatoires. Les émotions typiquement ressenties lors d'une menace sont la peur, l'anxiété, l’inquiétude.

Prenons l’exemple d’une personne souffrant d’une encéphaloptahie et présentant des mouvements dits anormaux, étant imprécis, incontrôlés et associés avec des variations du tonus musculaires. L’écriture est impossible et nécessite le recours à un ordinateur avec clavier. Or, notre environnement est de plus en plus envahi par des écrans tactiles. Cette mutation est une menace pour cette personne et l’interaction avec son environnement. Quid du moment où le clavier disparaitra? Comment sera-t-il possible à cette personne de réaliser des transactions bancaires, de communiquer par mails, …?

« Coincée seule sur le toit, assourdie par la sirène hurlant depuis un moment, je commençais à trouver le temps un peu long. Les sons de l’alarme finissaient par se décomposer dans ma tête, et ne formaient plus une phrase liée, mais une accumulatipn de tonalités hâchées qui se succédaient infiniment. Je m’approchai de la balustrade, et essayai d’apercevoir le trottoir en contrebas. Les premières personnes commençaient à évacuer l’immeuble et à s’attrouper sur la chaussée. Et là, le doute m’envahit. Et si ce n’était pas un exercice?
Soudain je pris conscience que je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait. J’étais seule, sans aucun moyen de descendre de la terrasse, et il y avait peut-être le feu dans l’immeuble. (…)
Personne ne se doutait que j’étais là (…) Mais comment faire? Inutile de crier, je m’entendais à peine penser; j’aurais pu appeler le standard, mais en pleine évacuation, je doutais qu’ils prennent le temps de répondre. Alors, je me résolus d’appeler Eliott. Durant les interminables sonneries que je distinguais péniblement, mon être tout entier suppliait qu’il décroche. S’il n’avait pas son téléphone, j’étais cuite.
Répondeur.
Je passai alors rapidement en revue toutes les personnes que je connaissais à qui j’aurais pu envoyer un message de détresse. Je n’avais aucun numéro. (…)
Je commençai à avoir peur et à me sentir mal. Physiquement mal. Comme si quelqu’un exerçait une pression sur mon thorax.
Prise de panique, je m’approchai alors à nouveau du bord de la terrasse, dans l’espoir que quelqu’un m’aperçoive d’en bas. Et puis, je me rappelai que je mesurai un mètre, et que j’étaits bien trop petite pour que quelqu’un ne voie ne serait-ce que le sommet d’une petite tête vingt-cinq mètres plus bas. Je m’en voulais de ne pas avoir écouté Mathilde. J’en voulais à Sandrine d’avoir ouvert la porte. J’en voulais à Eliott de ne pas entendre son téléphone. Alors, j’entrepris l’absurde et le ridicule. Je me dirigeai vers l’ascenseur, histoire de vérifier si, par hasard, je n’arriverais pas à atteindre le bouton. Dans les situations les plus désespérées au cinéma, les personnages arrivent toujours à désamorcer la bombe une seconde avant l’explosion fatale. Peut-être qu’à mon tour, animée d’un ultime instinct de survie, j’arriverais à commettre l’impossible.
Je me contorsionnai dans tous les sens, au point que je faillis tomber de mon fauteuil. Je tentai de m’approcher le plus près possible, le bouton était toujours trop haut, toujours trop loin, inatteignable.Après réflexion, j’étais contente qu’il n’y ait personne pour me voir me débattre misérablement contre l’inertie disgracieuse de mon corps malhabile. En vain, j’étais épuisée. Je me sentais livrée à moi-même et je commençais à désespérer » (cf. Note 18) .

c. Le défi:
Face à un dommage ou à une perte possible, une mobilisation des efforts de coping est nécessaire comme c'est le cas pour la menace, mais là, l'évaluation est focalisée sur les gains potentiels de cette transaction et sur la maîtrise de celle-ci. Les émotions ressenties dans une telle situation sont surtout positives, comme la confiance, l'espoir, l'impatience.

“ J’avais donc dû trouver une solution pour pallier mon manque total d’autonomie dans l’ascenseur. Je me laissais porter par les allées et venues aléatoires de la cabine. Sachant que je ne pouvais appuyer sur aucun bouton, ni extérieur, ni intérieur, j’attendais devant que quelqu’un en sorte pour me précipiter dedans. Parfois, je demandais à la personne, sur son passage, d’appuyer sur le numéro de l’étage auquel je voulais me rendre, mais la plupart du temps elle fonçait tête baissée, ou ne m’entendait pas. Je rentrais alors seule dans l’ascenseur, en attendant que quelqu’un à un étage aléatoire m’appelle sans le savoir. Parfois, personne ne l’appelait dans l’immédiat, alors je restais enfermée dedans, repoussant les limites de la sérénité. Quand enfin, l’ascenseur avait été appelé et qu’une personne me rejoignait à l’intérieur, je faisais mine de m’être trompée, ou d’avoir oublié d’appuyer sur le bouton, profitant d’une nouvelle présence pour m’envoyer à bon port” (cf. Note 19) .

Notons que ces différents appraisals ne sont à dissocier qu'à des fins descriptives et pédagogiques. Très clairement, l'évaluation d'une transaction peut être complexe et mixte : une perte passée peut aussi comporter une menace pour l'avenir, une situation de menace peut évoluer et devenir un défi, etc. (cf. Note 20) .


L’extrait de vie repris ci-dessous illustre parfaitement cette interconnexion entre les différents appraisals (perte d’un transport, menace de perdre un job et défi lié à la recherche de nouvelles modalités de déplacement).

“Trois jours avant la fin de mon stage, je m’apprêtais donc à signer mon premier contrat de travail. (…).
Il fallait donc que j’appelle les responsable d’Ali, Farid et Alain, pour lui annoncer que j’avais besoin de ses services plus lontemps que prévu.
- Félicitations! C’est une bonne nouvelle!
- Merci.
- Mais si je comprends bien, vous ne serez plus étudiante?
- Euh bah non, je serai salariée.
-Parce que là vous m’aviez envoyé une convention de stage, donc j’étais payé directement par la STIF (cf. Note 21) , puisque c’était considéré comme un déplacement scolaire. Mais là c’est embêtant, parce que du coup ils ne pourront plus prendre en charge vos déplacements, vous changez complètement de système.
(…)
Deux heures plus tard, il m’écrivit sur ma boîte mail.

“Suite à notre conversation téléphonique, vous trouverez le devis enPJ. Cdt, Christophe Rossignol”
J’ouvris la pièce jointe, et je crus à nouveau qu’il s’agissait d’une erreur.
Transport aller-retour quotidien : 220 €/ jour.
Je fis un rapide calcul. Si je devais me rendre à l’agence en moyenne 21 jours par mois, cela me coûterait aux alentours de 4500 euros. Par Mois. C’était presque trois fois mon salaire. Le simple fait d’aller travailler m’endetterait. (…)
J’ai alors appelé le STIF pour trouver une alternative. Mon contrat commençait le lundi suivant, et nous étions déjà mercredi. Une femme qui avait l’air de détester la vie finit par prendre mon appel, et je lui exposai ma situation, en lui demandant comment avaient fait les autres personnes qui s’étaient retrouvées dans le même cas que moi et lui demander comment réagir.
- Les autres ? Oh bah vous savez, souvent, quand même, les gens ils vivent avec les allocations, hein. On vit bien avec les allocs!
- Non, mais moi j’ai trouvé un job! Je commence dans trois jours et je n’ai absolument aucun moyen pour me déplacer! Je fais comment ? (…)
J’étais attérée. Je n’en revenais pas qu’elle ait osé me dire que je ferais mieux de rester chez moi au lieu de travailler. C’était exactement tout ce que je détestais. Je n’avais pas lutté toute ma vie pour rester dans un cursus valide et exigeant pour qu’on me dise au moment où j’avais trouvé un job de rester chez moi et attendre que la vie passe. C’était inenvisageable. Il fallait que je trouve une solution” (…).
J’étais un peu gênée d’aller voir les RH pour leur demander de l’argent. J’avais été embauchée comme les personnes valides de la boîte, parce que je le méritais. Et je n’avais pas envie de leur rappeler mon handicap de manière aussi grossière, pour une histoire d’argent. Mais je n’avais pas le choix. C’était ça, ou alors je restais effectivement chez moi.
J’expliquai mes malheurs à Carole, la femme qui m’avait fait signer mon contrat quelques jours auparavant. (…)
- Je peux te rembourser 50% de ton Pass Navigo.
J’avais envie de mettre ma tête dans mes mains et de soupirer de toutes mes forces. Elle n’avait même pas conscience du fait que je ne pouvais pas prendre les transports en commun (cf. Note 22) .

III.2. Le coping ou la mise en oeuvre des stratégies

21. A partir du moment où une transaction est évaluée comme stressante, l'individu doit faire quelque chose en rapport avec ce qui lui arrive et en fonction de la façon dont il a évalué la situation. C’est l’étape de la mise en oeuvre de la stratégie ou des stratégies choisie(s) par l’individu. La littérature médicale désigne cette étape sous le vocable “coping”. Le verbe “to cope with” se traduit par “faire face à”, en l’occurrence, un handicap (cf. Note 23) .

Pour comprendre ce qu'une personne met en oeuvre lorsqu'elle se trouve dans une situation qu'elle juge stressante, il est nécessaire de considérer un certain nombre de variables liées à la personne et à l'environnement, et qui peuvent être regroupées en deux grandes catégories opposées: les ressources, et les contraintes (cf. Note 24) .

De manière générale le coping se réfère à tout ce qu'une personne met en oeuvre pour faire face à une situation stressante, tout ce que la personne tente de mettre en oeuvre, quel qu'en soit le résultat, et sans que ces efforts soient forcément équivalents à une maîtrise de la situation (cf. Note 25) .

Dans ce contexte, le stress doit être compris comme: " une relation particulière entre la personne et l'environnement qui est évaluée par la personne comme excédant ses ressources et menaçant son bien-être" (cf. Note 26) .



Selon Lazarus, le processus de coping est “l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux constamment changeants, (mis en oeuvre) destinés à maîtriser, réduire ou tolérer des demandes spécifiques internes et/ou externes, vécues par le sujet comme menaçant, épuisant ou dépassant ses ressources” (cf. Note 27) .



Le coping est ainsi défini en termes de processus, ce qui implique qu’il s’inscrit dans une perspective dynamique (cf. Note 28) . En effet, la mesure du coping ne peut être statique, et doit prendre en compte l'évolution de la transaction en cours: le processus de coping étant constamment médiatisé par les processus de réévaluation qui permettent à l'individu de considérer tous les changements qui interviennent et qui ont trait à la relation personne-environnement (cf. Note 29) .


22. Le Professeur Lazarus et ses collègues ont distingué deux fonctions majeures du coping qui correspondent aux buts que les efforts entrepris pour gérer une situation stressante tentent de servir, et qui ne sont pas à confondre avec leur résultat, c'est-à-dire avec l'effet obtenu par ces efforts (cf. Note 30) .

La première de ces fonctions consiste à gérer, agir sur, ou modifier le problème qui est à l'origine de la transaction stressante, tandis que la deuxième revient à réguler la réaction émotionnelle engendrée par cette transaction (cf. Note 31) .


III.3. Conclusion

23. La singularité de cette approche transactionnelle réside dans sa dimension situationnelle c’est-à-dire dans l’interaction permanente et dynamique d’un individu souffrant d’un handicap (défini en termes d’incapacité) et son environnement qui, s’il est adapté aux personnes dites normales formant le groupe dominant dans la société, ne l’est pas pour lui.

L’interaction des personnes normales avec l’environnement est décrite en termes de compotements automatisés (automatized adaptative behavior) ne nécessitant dès lors le développement d’aucun effort cognitif et comportemental (caractérisant le processus même de la transaction ou du coping) (cf. Note 32) .



Isabelle LUTTE
Avocat - Thelius




Notes:

(1) A titre exemplatif : TF SMITH, HF RUSSEL, EH KELLY, MJ MULCAHEY, RR BETZ and LC VOGEL, « Examination and measurement of coping among adolescents with spinal cord injury », Spinal Cord, September 203, 51 : 710-714; H. Livneh, E. MARTZ, «Coping strategies and resources as predictors of psychosocial adaptation among people with spinal cord injury », Rehabilitation Psychology, 2014, vol. 59, pp. 329-339.

(2) S. FOLKMAN, RS LAZARUS, RJ GRUEN, A DELONGIS, Appraisal, coping, health status, and psychological symptoms. J Pers Soc Psychol. 1986 Mar;50(3):571-9.

(3) http://etresourd.free.fr/site/quotidien.htm.

(4) S. FOLKMAN, RS LAZARUS, RJ GRUEN, A DELONGIS, Appraisal, coping, health status, and psychological symptoms. J Pers Soc Psychol. 1986 Mar;50(3):571-9.S.; FOLKMAN, RS LAZARUS, C. DUNKEL-SCHETTER, A DELONGIS, RJ GRUEN. Dynamics of a stressful encounter: cognitive appraisal, coping, and encounter outcomes. J Pers Soc Psychol. 1986 May;50(5):992-1003.

(5) RS LAZARUS, Emotion and Adaptation. New York: Oxford University Press, 1991.p.135.

(6) RS LAZARUS, Emotion and Adaptation. New York: Oxford University Press, 1991.

(7) RS LAZARUS,. Relational meaning and discrete emotions. In K. R. Scherer, A. Schorr & T. Johnstone (Eds.), Appraisal Processes in Emotion. New York: Oxford University Press, 2001, pp. 37-67

(8) Idem.

(9) Idem.

(10) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.53

(11) RS LAZARUS,. Relational meaning and discrete emotions. In K. R. Scherer, A. Schorr & T. Johnstone (Eds.), Appraisal Processes in Emotion. New York: Oxford University Press, 2001, p.42.

(12) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, pp.32-35.

(13) RS LAZARUS,. Relational meaning and discrete emotions. In K. R. Scherer, A. Schorr & T. Johnstone (Eds.), Appraisal Processes in Emotion. New York: Oxford University Press, 2001, pp. 37-67. RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p. 35.

(14) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p. 38 & 178

(15) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, pp.32-34.

(16) CH. DE VILMORIN, « Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque », Grasset, 2015, pp. 28-29.

(17) CH. DE VILMORIN, « Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque », Grasset, 2015, pp. 44-45.

(18) CH. DE VILMORIN, « Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque », Grasset, 2015, pp.114 & sv.

(19) CH. DE VILMORIN, « Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque », Grasset, 2015, p.74.

(20) RS LAZARUS,. Relational meaning and discrete emotions. In K. R. Scherer, A. Schorr & T. Johnstone (Eds.), Appraisal Processes in Emotion. New York: Oxford University Press, 2001, pp. 37-67

(21) Le STIF est la Société de transports publics de l’Ile de France.

(22) CH. DE VILMORIN, « Ne dites pas à ma mère que je suis handicapée, elle me croit trapéziste dans un cirque », Grasset, 2015, pp.195 & sv.

(23) I. LUTTE, « La réparation du dommage moral : questions choisies », Rec. jur. ass., 2013, pp. 51.

(24) Convention relative aux droits des personnes handicapées du 13 décembre 2006, op.cit., considérant K du préambule: ”k.Préoccupés par le fait qu’en dépit de ces divers instruments et engagements, les personnes handicapées continuent d’être confrontées à des obstacles à leur participation à la société en tant que membres égaux de celle-ci et de faire l’objet de violations des droits de l’homme dans toutes les parties du monde”.

(25) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, «Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.148.

(26) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, «Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p 19 : “Psychological stress is a particular relationship between the person end the environment that is appraised by the person as taxing or exceeding his or her resources and endangering his ou her well-being”.

(27) R.S. LAZARUS, S. FOLKMAN, « Stress, appraisal and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.141 “one’s constantly changing cognitive and behavioral efforts to manage external and/or internal demands that are appraises as exceeding the resources of the individual”.

(28) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, pp.142-143.

(29) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.142.

(30) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, pp.148 & svtes.

(31) RS LAZARUS et S. FOLKMAN, « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.150.

(32) RS LAZARUS et S. FOLKMAN soulignent: “this definition implies a distinction between coping automatized adaptative behavior by limiting coping to demands that are appraised as taxing or exceeding a person’resources”.( « Stress, Appraisal, and coping », Springer Publishing Company, New York, 1984, p.141.

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